Mistral en avant avec Le Bon Air
Mai, c’est non seulement le mois où l’on voit fleurir une flopée de Parisiens en béatitude sur tout le territoire français, mais c’est surtout le retour de la saison des festivals. Fini le désert, on aperçoit la mer et son doux câlin sec, aujourd’hui direction Marseille, qui va se faire balayer par 3 jours de musiques électroniques, les 24, 25 et 26 mai prochains. A J-5, on prend la température.
Un lieu incontournable
Pour cette quatrième édition, l’agence Bi:Pole, autour de son directeur artistique et touche-tout, Olivier Kerdudo, investit une nouvelle fois la basilique musicale qu’est la Friche de la Belle de Mai à Marseille. Au-delà de l’atmosphère particulière qui émane des allées de cet immense espace culturel, autrefois couvent de l’usine Seita, c’est ici que s’entrechoquent artistes, producteurs et structures événementielles.
En 2019, Le Bon Air voit grand : ce n’est pas 4 espaces mais bien 5 qui seront mis à la disposition du public cette saison. Outre l’emblématique toit terrasse, qui sera ouvert jusqu’à 23 h, les festivaliers pourront se déplacer de la Warehouse, tout dernier espace dancefloor destiné à propulser le festival dans une autre dimension, à la non moins mythique Ballroom en passant par la Boîte, déjà étrennée toutes deux en 2018. Semi surprise, la Boule à Facettes, ce lieu de passage en 2018, se voit offrir une place de choix car elle aura sa salle, de quoi scintiller et briller toute la nuit.
Un plateau artistique XXL
30 heures de sons, 45 artistes annoncés, des Allemands, une Suédoise et des Américains entre autres, puis pour conclure le festival une Boiler Room de 6 heures. Non non, on ne parle pas du Dekmantel aux Pays-Bas ou du Sonar à Barcelone, mais bien du Bon Air, qui fera resonner la cité phocéenne pendant 3 jours autour des valeurs de la fête, de la techno et de la house.
Le festival marseillais sera à l’image de sa cité : humain, cosmopolite, endiablé et résolument décoiffant. Les vendredi et samedi soir, c’est entre 19 h et 6 h du matin que les rêveurs pourront laisser aller leurs corps au rythme de chaleureuse et fracassante sonorité électronique. Ce qui fait la réelle force du Bon Air, c’est sa capacité à offrir une programmation mêlant les révélations de la scène électroniques, comme le génie bordélique mais organisé de J-Zbel ou Djrum, avec les virevoltants collectifs locaux que sont D-Mood, Extend & Play et Metaphore. Ajouter à cela les rafales internationales des maitres tels que Manu le Malin, Boys Noize ou encore Kerri Chandler et Lorenzo Senni, et vous obtenez un plateau digne des plus grands.
3 jours, 3 temps fort
S’étalant du vendredi au dimanche, avec un prix attractif, pour ne pas dire incroyable vu la conjoncture actuelle et l’augmentation perpétuelle des cachets des artistes, Magmaa a décidé de vous proposer les shows qu’il ne fallait surtout pas manquer.
On commencera par LA Boiler Room prévu le dimanche, avec un format réparti sur deux salles pour 6h de son. Composée de Pablo Valentino ou Shlagga, n’essayez surtout pas d’aller chercher votre bière pendant le B2B de Low Jack et Judaah. Samedi soir, et nous sommes désolés d’avance, il vous faudra dissocier une partie de votre corps : comment, sérieusement, manquer l’enchainement Jeremy Underground, Kerri Chandler et Model 500 dans la nouvelle salle ? Et enfin, pour l’ouverture du festival le 24 au soir, c’est sur le Toit Terrasse, donc tôt, qu’on se retrouvera pour un set avant-gardiste aux influences variées offert par Mount Kimbie.
Enthousiasmant, créatif et riche, à l’image de son territoire, le festival Le Bon Air peut se nourrir de l’optimisme qui règne sur la cité phocéenne et sa scène électronique. Avec cette édition, de sa programmation pointue à sa diversité efficace, il a tout pour réussir à s’implanter durablement dans le paysage des festivals français, et faire entrer Marseille en un coup de mistral dans un autre monde. Vivement vendredi !
On vous met le lien, au cas où vous n’auriez toujours pas chopé votre gache :