Les 10 ans d’I Love Techno à Montpellier
Quelle joie de retrouver le festival I Love Techno dans l’enceinte du Parc des Expositions de Montpellier. Transformée en une édition 100% numérique en 2020, l’édition de décembre 2021 qui marque les 10 années de présence dans le sud de la France a dû être reportée de quelques mois en raison du contexte sanitaire.
Pour fêter comme il se doit cette décennie de musique techno, l’événement s’est déroulé sur 3 jours et 3 lieux différents : le samedi dès 14h au Parc Expo (suivi d’afters au Dièze et au Rockstore), le dimanche à la Halle Tropisme et enfin le mercredi à l’Opéra Comédie.
Nous avons assisté au main event du samedi. Dès l’entrée, on tombe sur les 4 cabanes dans lesquelles sont à l’œuvre autant de collectifs de DJs locaux : My Life Is A Weekend, Dernier Cri, WOH et Marsatac. Calmes à notre arrivée vers 17h, c’était le feu un peu plus tard quand elles ont été prises d’assaut. On a beaucoup aimé cette ambiance bon enfant qui s’en dégageait. Mention aux DJs de la cabane Marsatac (et leur public fantastique !), qui étaient littéralement déchaînés, prônant une techno aussi puissante que… féroce !
Place à la découverte des autres scènes, cette année au nombre de deux. Tout d’abord la Purple Room, à la programmation et la sonorisation moins imposante certes, mais qui a la particularité d’être ouverte sur les côtés, donnant une impression d’espace infini, et plutôt agréable au cours de cet après-midi ensoleillé d’avril. Un grand bar est installé, un coin repas avec foodtrucks et de nombreuses tables pour manger assis. On y sera bien pour reprendre des forces.
Nous découvrons ensuite la Red Room, celle qui a notre préférence à chaque édition en tant qu’amateurs de techno. Nous assistons en premier au set en b2b entre Kristian Beyer du duo Âme, et Jennifer Cardini. On est sur une electro très rythmée, de belles montées, ça devient très entraînant et dansant. La cohésion entre le binôme fonctionne parfaitement, et tous deux nous livrent un set plus que satisfaisant.
Ils seront suivis par les italiens de Tale of Us qui vont accélérer le rythme malgré leur musique très mélodieuse. Puis viendra l’unique live de la soirée: celui de KAS:ST. Un live c’est toujours quelque chose d’un peu magique, théâtral avec l’installation pendant un quart d’heure de tous les instruments ainsi que des éléments de décors et de lumières. Leur prestation est super entraînante, bien punchy, le tout mis en lumière avec quelques effets modestes mais efficaces. Il s’agit de notre préférée de la soirée.
Mais pas le temps de s’endormir. C’est au tour de Chris Liebing de passer derrière les platines. Une vingtaine d’années que je ne l’avais pas vu en festival. Il joue une techno assez propre, qui tape bien, mais au rythme linéaire. Presque l’impression de faire du surplace, mais d’une efficacité à toute épreuve ! Après son set d’une heure et demi, c’est au tour d’Anfisa Letyago de monter sur scène avec pour mission de clôturer la soirée. Artiste montante de la nouvelle génération de DJ techno, elle prend très facilement ses marques et enchaîne les titres à la fois rythmés, dansants et qui tapent bien comme il faut.
Du coup, il est 2h du matin quand la soirée se termine. Pour ceux qui veulent danser jusqu’au lever du jour, il y a les afters officiels. Pour nous, ça sera au lit, la jeunesse ayant été rangée au placard. Mais nous n’en restons pas moins vaillants.
Cette modification à la fois de calendrier et d’horaires ne nous aura pas dérangé, et c’est même avec plaisir qu’on découvre que l’édition prochaine aura lieu non plus en décembre, mais à nouveau en avril. A vrai dire, c’est carrément agréable de parcourir un festival sous la douce fraîcheur et le soleil grandissant du début du printemps.